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Isabelle,

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Comment avez-vous décidé de devenir médecin du travail ?

 

« Ma rencontre avec la médecine du travail a été tout à fait fortuite (…). Je voulais être d’abord médecin pour soigner, ce que n’offrait pas cette spécialité. Après quelques années passées à l’hôpital, j’ai recherché un nouveau mode d’exercice sans idée bien arrêtée. Le hasard a mis sur mon chemin un collègue qui venait d’être diplômé de médecine du travail agricole. Ce diplôme était ouvert à tous et pouvait se passer en 1 an. La seule restriction de ce diplôme était l’obligation de travailler en Mutualité Sociale Agricole (MSA), au moins les premières années, ce qui pour moi n’était pas un obstacle. Mon diplôme en poche, j’ai eu la chance de trouver rapidement un poste dans mon département de résidence. Je me suis lancée dans l’aventure qu’est la découverte d’un métier bien différent de celui que j’avais exercé jusqu’à présent (…). Un exercice nouveau consistait à rencontrer les employeurs afin de les inciter à améliorer les conditions de travail et à aménager des postes pour certains salariés en difficulté. Je me suis vite prise au jeu de cette nouvelle approche de la médecine. »

 

Quelle est la spécificité du métier à la MSA ?

 

« Il est habituel de qualifier la MSA de « grande famille ». La médecine du travail s’intègre au sein du service SST (santé sécurité au travail) qui regroupe des médecins et des conseillers en prévention. Pour moi, travailler avec des conseillers est une démarche naturelle avec des échanges simples et constructifs. La proximité des médecins conseils et la présence d’un service social dédié au handicap permet de résoudre plus facilement les dossiers complexes. Il existe un échelon national avec des médecins référents dans différents domaines (…). Un réseau national laisse la possibilité de s’adresser à tous nos confrères en même temps avec une bonne réactivité. Pour ma part, j’ai l’habitude de travailler avec les médecins de pathologie professionnelle du CHU (…). Les secteurs d’activité surveillés sont très diversifiés. Ils vont de la production au tertiaire en passant par les coopératives et même la recherche. Tant sur le plan professionnel que personnel, c’est une source d’enrichissement sans fin. »

 

Le tiers temps : pouvez-vous citer quelques exemples ?

 

« (…) Je passe le temps nécessaire sur les actions réglementaires (fiches d’entreprise, étude de poste et inaptitude…) ; le reste du temps sur d’autres actions. Par exemple, il est possible d’intervenir auprès des élèves de l’enseignement agricole pour les sensibiliser sur tel ou tel risque qu’ils rencontreront plus tard. (…). Le bénéfice n’est pas toujours à court terme. Il faut être patient. Je suis parfois sollicitée par l’AGEFIPH via notre service social auprès d’exploitants en difficultés dans leur travail pour voir avec eux (en partenariat avec le conseiller en prévention) comment améliorer leurs conditions de travail avec des aides techniques ou une nouvelle organisation. »

 

 

 

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